Début 2019 a eu lieu le jugement de deux responsables du défunt tracker SnowTigers, fermé en 2009 suite à une plainte de l’ALPA. Avec eux se retrouvait jugé l’administrateur du topsite Bulltrack, qui fournissait des oeuvres protégées aux gérants de SnowTigers.
Un jugement commun pour Bulltrack et SnowTigers
En 2007, la justice a découvert l’existence d’un topsite nommé Bulltrack : un serveur FTP ultra rapide qui servait à stocker des fichiers illégaux et les partager de manière optimale. Le fonctionnement de ce serveur était organisé hiérarchiquement : tout en haut de la pyramide, nous avons l’administrateur qui prend toutes les décisions importantes; en dessous de lui, deux techniciens sont chargées de l’accessibilité du serveur et de sa maintenance; encore un niveau plus bas, d’autres personnes appelées « racers » sont en charge de créer les copies illégales de films, séries, ou tout autre contenu culturel. Enfin, au dernier niveau, nous avions des utilisateurs qui payaient des accès au serveur entre 20 et 80€ mensuels, et qui pouvaient (en fonction du tarif payé) télécharger les oeuvres mises à disposition. Quel rapport entre Bulltrack et SnowTigers ? Lors de la fermeture de ce dernier, les enquêteurs ont pu voir que de l’argent avait été versé au topsite par les administrateurs du tracker torrent, prouvant ainsi que la bibliothèque de SnowTigers venait de Bulltrack.
22 millions d’euros versés
En voyant que les deux entités étaient liées, la cour d’appel de Paris a décidé de sanctionner les deux gérants de SnowTigers ainsi que l’administrateur de Bulltrack ensemble. Ils ont donc été condamnés à verser, au titre de préjudice matériel, un peu plus de 22 millions d’euros de dommages et intérêts à plusieurs grands groupes : Columbia, Disney, Warner, la Fox, mais également la SACEM. Un gros chiffre, qui pourrait décourager les pirates en herbe qui voudraient se lancer dans une opération similaire…
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