Le baccalauréat, épreuve majeure du cursus scolaire français, rime souvent avec stress, révisions ou orientation, mais jamais avec piratage… ou presque. Cette année, un sujet sur le téléchargement illégal a été proposé aux bacheliers de Pondichéry (Inde). Les lycéens de la filière scientifique du lycée français de Pondichéry passent, comme tous les ans, le baccalauréat avant les lycées de métropole. Et cette année, ils se sont vu proposer un exercice sur HADOPI lors de l’épreuve de mathématiques.
Mathématiques et HADOPI, mais quel est le rapport ?
Un exercice de mathématiques en rapport avec HADOPI, aussi surprenant que cela puisse paraître, est tout à fait envisageable. Ainsi, les bacheliers ont dû se pencher sur un exercice de probabilités avec un cadre concret : celui d’un sondage effectué par la HADOPI au sujet du téléchargement illégal chez les jeunes.
Le sujet en question (consultable en intégralité en ligne, pour ceux qui veulent se remémorer leurs jeunes années) :
«La HADOPI (Haute Autorité pour la diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet) souhaite connaître la proportion en France de jeunes âgés de 16 à 24 ans pratiquant au moins une fois par semaine le téléchargement illégal sur internet. Pour cela, elle envisage de réaliser un sondage. Mais la HADOPI craint que les jeunes interrogés ne répondent pas tous de façon sincère. Aussi, elle propose le protocole suivant.
On choisit aléatoirement un échantillon de jeunes âgés de 16 à 24 ans. Pour chaque jeune de cet échantillon:
–le jeune lance un dé équilibré à 6 faces; l’enquêteur ne connaît pas le résultat du lancer;
–l’enquêteur pose la question: « Effectuez-vous un téléchargement illégal au moins une fois par semaine? ».Si le résultat du lancer est pair, alors le jeune doit répondre à la question par « Oui » ou « Non » de façon sincère; si le résultat du lancer est « 1 », alors le jeune doit répondre « Oui »; si le résultat du lancer est « 3 ou 5 », alors le jeune doit répondre « Non ».
Grâce à ce protocole, l’enquêteur ne sait jamais si la réponse donnée porte sur la question posée ou résulte du lancer de dé, ce qui encourage les réponses sincères. On note p la proportion inconnue de jeunes âgés de 16 à 24 ans qui pratiquent au moins une fois par semaine le téléchargement illégal sur internet.»
Une méthode transposable dans la réalité ?
Au-delà d’un « simple » exercice de mathématiques, cette méthode dont il est question pourrait-elle être utilisée dans la réalité pour déterminer l’importance du téléchargement illégal au sein de la population ?
L’utilisation de ce protocole se justifie par la non-sincérité des réponses des répondants. Mais aussi ingénieux qu’il puisse être, ce protocole n’est pas près d’être utilisé. Vous imaginez-vous devoir répondre à un questionnaire en fonction du chiffre sur la face d’un dé ? Nous, non. Et qu’en est-il du traitement des réponses ? Ces dernières sont-elles sincères ou conditionnées par le résultat du lancé ?
Bien que cette méthode soit finalement purement imaginaire, le sujet quant à lui est bel et bien réel. Bonne chance à tous les bacheliers ! Vous auriez pu répondre que le plus simple pour les sondés serait d’avoir un VPN ou une Seedbox
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