Le 3 septembre dernier, la Police Intellectual Property Crime Unit (PIPCU) a arrêté un homme de 38 ans à Liverpool. Cette unité spécialisée contre la criminalité de la propriété intellectuelle des entreprises britanniques (contrefaçon – piraterie) soupçonne l’individu en question d’avoir diffusé le Top 40 de Singles du Royaume-Uni sur la grande toile. L’homme serait aussi propriétaire d’un site proposant de manière régulière des morceaux ainsi que de la musique en version a capella. Cette action est l’aboutissement d’une enquête menée conjointement par la PIPCU et par l’organisation PRS for music (qui possède sa propre unité antipiratage).
S’attaquer aux uploadeurs, nouvelle technique ?
D’après nos confrères TorrentFreak, l’homme serait en plus de cela un gros uploadeur pour de célèbres trackers tels que The Pirate Bay et KickassTorrents. Il aurait uploadé de centaines de fichiers torrents ces cinq dernières années. Il semblerait que ce soit réellement son activité d’uploadeur qui ait entraîné son arrestation. La police anglaise lutte contre ce type d’activité : « La contrefaçon est un crime qui coûte à l’industrie créative des centaines de millions de livres, de l’argent qui ne soutient pas seulement les artistes, mais aussi les milliers de personnel technique et de soutien qui travaillent dans ce secteur, et PIPCU est déterminé à travailler avec des partenaires à l’échelle nationale et internationale pour cibler ceux qui sont impliqués ».
Cependant s’attaquer aux uploaders est, jusqu’à présent, à contre-courant des procédés habituels. En général, les unités de lutte antipiratage s’en prennent plus aux administrateurs plutôt qu’à ces simples exécutants jugés trop facilement remplaçables. Or ce sont ces mêmes uploadeurs, qui pour la plupart n’engrangent pas, ou peu, de profits qui sont indispensables au warez. Pensant que les risques reposent uniquement sur les administrateurs, ils n’hésitent pas à ajouter leurs fichiers par passion sur leur tk préféré. Pourtant par leurs partages, ils créent eux-mêmes un préjudice, comme l’explique la PIPCU à propos de l’uploader appréhendé « ses actions pourraient coûter des millions de livres à l’industrie de la musique« . En s’attaquant à la queue, plutôt qu’à la tête, du warez, la lutte antipiratage va peut-être professionnaliser l’activité d’uploadeur, comme cela a pu se passer pour les administrateurs de sites pirates dont les risques ont faire fuir les amateurs. Continueriez-vous à uploader si cela se confirmait ?
Source : TF.
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