Japon : 3 pirates condamnés à de la prison pour … des mangas

Le Japon prend très au sérieux la menace que représentent les sites de téléchargement illégaux pour l’économie du divertissement, en ce qui concerne les films, les séries, la musique et également les livres. Récemment, trois personnes à l’origine d’un annuaire de liens renvoyant vers des copies piratées de mangas se sont vu infliger de lourdes peines de prison par la justice japonaise.

3 ans de prison pour un site de mangas

Au pays du soleil levant, on ne rigole pas avec les mangas, bien ancrés dans la culture nippone. Il y a quelques jours, trois hommes ont été condamnés pour avoir créé le site Haruka Yume no Ato, qui permettait de trouver des liens menant  à des versions piratées de nombreux mangas. La justice a pris leurs cas très au sérieux, puisqu’elle a prononcé des peines de prison assez lourdes : entre 2 et 3 ans de prison pour chacun des intéressés. Alors que l’un des pirates a pris la peine la plus élevée, c’est-à-dire 3 ans et 6 mois de prison, ses deux complices s’en sont sortis avec un peu plus de deux ans à passer enfermés.

Les éditeurs japonais saluent cette décision

Après le verdict de l’affaire, de nombreux éditeurs japonais se sont déclarés satisfaits des peines prononcées, qui pourraient dissuader d’autres internautes de faire la même chose que ces 3 hommes : « Il est vraiment significatif que les trois principaux instigateurs aient été condamnés à des peines de prison ». Même si le site ne jouait le rôle que d’un annuaire de liens, et qu’il n’hébergeait aucun contenu illégal, cette nuance n’a pas été retenue par la justice japonaise, entraînant ainsi des peines très lourdes pour les créateurs du site. Les éditeurs mettent d’ailleurs en garde : ils ont l’intention de faire la chasse à toutes les autres plateformes similaires, et il ne fait aucun doute que le tribunal ne fera pas de cadeaux aux futurs prévenus.