A en croire les propos de la Motion Picture Association (ou MPA pour les pressés), l’action conjointe entre Google et les FAI semblerait porter ses fruits et aurait contribué à diminuer sensiblement le piratage. Ce sont en effet 10 000 noms de domaines qui ont été effacés du moteur de recherche américain.
La puissance de Google dans la lutte contre le piratage
La Motion Picture Association, l’organisme qui défend les intérêts des principaux studios hollywoodiens, s’est rapproché de Google afin de s’attaquer aux sites pirates et endiguer ce mal à la racine : sur le moteur de recherche qui permet aux internautes d’y accéder.
Ainsi, bien qu’aucun tribunal ne ce soit prononcé pour forcer Google à agir de la sorte, le géant américain a volontairement accepté d’accompagner les studios américains dans leur combat face au piratage de leurs oeuvres. Petite limite quand même, mais qui nous concerne nous français, Google a étendu son opération uniquement dans les pays ou les noms de domaine ciblés sont déjà bloqués par les FAI.
Plus tôt cette année, nous avons déjà pu constater une telle action de la part de Google. En effet, aux Pay-Bas, The Pirate Bay et nombreux clones ont purement et simplement été rayés de Google. Simple, basique, surtout quand on sait que Google draine plus de 90% du trafic internet mondial.
Cette fois-ci, ce sont donc une dizaine de pays, dont la France ou encore le Royaume-Uni, qui sont concernés. Ce sont ainsi 10 000 noms de domaines pointant vers du contenu piratés qui ont été déréférencés de Google. Pour ces sites, cela représente une baisse de trafic considérable, nettement plus qu’un simple blocage par un FAI, facile à contourner aujourd’hui. Selon une étude sur l’impact du déréférencement sur la fréquentation d’un site internet, un site qui n’est pas affiché sur Google connait une baisse de trafic de 50%.
Une bataille de gagnée pour les ayants droit
Charles Rivkin, le PDG de la MPA, ne peut que se féliciter de cette aide précieuse, qui vient vraiment faire la différence.
La radiation des sites pirates par Google fonctionne. Nos recherches initiales sur l’efficacité des efforts de radiation sont prometteuses, montrant que le trafic vers les sites de piratage lorsqu’ils étaient bloqués et retirés de la liste diminuait plus fortement que le trafic vers les sites de piratage qui n’étaient soumis qu’au blocage par les FAI.
Charles Rivkin, PDG de la Motion Picture Association
Toutefois les rapports entre la MPA et Google n’ont pas toujours été au beau fixe. Google était même un farouche opposant au projet de loi SOPA (pour Stop Online Piracy Act) qui dès 2011 ouvrait la porte au blocage des sites pirates aux Etats-Unis. La position de la firme américaine a donc depuis bien changé.
Et grâce à la recherche empirique et aux tests du monde réel avec nos partenaires tels que Google, nous savons que la radiation des sites de piratage des résultats de recherche rend cet outil juridique encore plus puissant.
Charles Rivkin
A l’heure actuelle la liste des noms de domaine concernés n’a pas été rendue publique, et ne le sera probablement jamais. Sans aucun doute que les principaux sites de DDL, de torrent et de streaming seront concernés. Les temps s’assombrissent pour les pirates.
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