Spotify fait supprimer un logiciel Windows permettant de télécharger de la musique

Un cabinet d’avocat travaillant pour Spotify a récemment fait fermer un logiciel Windows qui permettait aux utilisateurs de télécharger des morceaux, tout en supprimant les protections DRM.

XSpotify, la version de Spotify gratuite et illégale

Avec plus de 271 millions d’utilisateurs, 50 millions de titres et 124 millions d’abonnés « premiums », Spotify est le service de streaming musical le plus populaire au monde. Les comptes premiums peuvent d’ailleurs écouter de la musique sans publicité et de manière illimitée, mais également télécharger localement les pistes pour les écouter sans connexion internet. Ces musiques sont alors cryptées, et ne peuvent pas être utilisées en dehors de l’application.

XSpotify est un outil sur Windows qui a complètement bouleversé ce modèle commercial. L’outil a gagné en popularité pour un certain nombre de raisons, notamment grâce à sa capacité à supprimer les DRM des pistes stockées dans la bibliothèque de Spotify, pour ensuite les télécharger et les écouter sans restrictions.

Le logiciel a été supprimé

Cette semaine, le cabinet d’avocats Perkins Coie LLP, a envoyé un large avis de retrait à Github, où XSpotify était disponible au téléchargement, citant des violations du droit d’auteur par l’application et son développeur.

« Les fichiers protégés par les droits d’auteur sur les services de Spotify sont protégés par cryptage. Spotify utilise une clé pour déchiffrer les fichiers protégés par les droits d’auteur afin que les utilisateurs légitimes puissent écouter les fichiers protégés par le biais des services Spotify. Le système de chiffrement de Spotify empêche les utilisateurs d’écouter des œuvres protégées par le droit d’auteur sans la clé de déchiffrement de Spotify »

Extrait du document envoyé par le cabinet d’avocat

En plus de supprimer la principale version de XSpotify, Github a également reçu l’ordre de supprimer près de 130 autres applications développées grâce à XSpotify. Bien sûr, l’outil est toujours disponible au téléchargement à partir d’autres emplacements, mais il reste à voir si son développeur poursuivra son travail après cette mise en garde.