La plupart des sites internet sont gratuits grâce à la publicité. Elle permet à des éditeurs de contenus d’être rémunérés par des annonceurs. Pour ne pas perdre un temps inimaginable, les éditeurs et les annonceurs passent par des tiers : les régies publicitaires. Ces régies vont connecter entre eux l’offre et la demande, tout en prenant au passage une commission. NextWarez a enquêté sur les régies qui financent les sites de streaming et téléchargement.
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Fonctionnement d’une régie publicitaire
La régie publicitaire est là pour permettre aux éditeurs (de contenu, ayant une audience à revendre) et aux annonceurs (personnes voulant faire le promotion d’un produit ou d’un service) de se rencontrer. Plutôt que de contacter une à une des marques pour essayer de leur vendre un espace (et inversement pour une marque qui contacterait tous les sites), on passe par un tiers qui se charge de mettre en relation les éditeurs qui vendent des espaces et les annonceurs qui en achètent.
La régie permet de gagner du temps, mais aussi de se protéger. C’est elle qui va disposer les publicités chez les éditeurs après avoir récupéré de l’argent auprès des annonceurs. Elle s’assure que l’éditeur a bien rempli sa partie du contrat (nombre d’affichage de bannières..) avant de lui reverser son dû. À chaque transaction, la régie publicitaire s’offre une commission (entre 30% et 50%, ce n’est pas transparent), qui lui permet de générer un bénéfice (qui va permettre de payer les serveurs des publicités). Le plus important pour une régie est qu’elle soit de confiance : qu’elle ne parte pas avec la caisse, qu’elle compte correctement le nombre de visites.. Elle agit comme un tiers de confiance qui défend les intérêts des deux parties.
Le CPM, CPC, CPA, c’est quoi ?
Mais comment sont rémunérés les éditeurs (ou editors en anglais) par les régies ? Cela dépend de plusieurs de choses et notamment du type de publicités. Il existe les publicités qui payent à l’affichage, dont le revenu se calcule au CPM (Coût par mille). Les publicités au CPM sont particulièrement appréciées des sites à gros trafic qui peuvent opter pour des bannières ou des pop-up (beaucoup plus rémunératrices, mais qui peuvent faire fuir les utilisateurs).
Mais il existe d’autres types de publicité, celles qui rémunèrent au clic, dont le revenu se calcule au CPC (Coût Par Clic), celles qui rémunèrent sur les ventes générées : le CPA (Coût Par Achat) ou encore celles qui rémunèrent pour les informations renseignées par les visiteurs : le CPL (Coût par Lead). Les taux sont beaucoup plus élevés sur ces deux dernières, mais leur rentabilité ne dépend plus du nombre de visites, mais de leur pertinence vis-à-vis de la cible. Un site qui parle de jeux PS4 aura de très bons résultats avec des publicités en CPA qui mènent vers des accessoires.
Chaque éditeur doit réfléchir à la meilleure stratégie à mettre en place. Il faut faire un savant calcul entre trop de pubs (ce qui ferait fuir les visiteurs) et pas suffisamment (ce qui ne permettrait pas de générer assez d’argent). Il doit aussi choisir son type de publicité : du CPM pour les sites ayant beaucoup de visites peu qualifiées, du CPC ou CPL pour les sites ayant un public de niche. La régie publicitaire est censée aider l’éditeur à maximiser son chiffre d’affaires (c’est aussi dans son intérêt puisqu’elle en récupère un pourcentage).
Et les sites de streaming et téléchargement ?
Les sites de streaming et téléchargement vivent quasiment exclusivement grâce aux régies publicitaires. Il est difficile de générer autrement de l’argent que par la publicité, les dons étant difficiles à obtenir (plutôt réservés aux trackers torrent), et les abonnements premium beaucoup trop risqués (faire payer un accès à son site pour un site pirate est insolent). De plus, les annonceurs (ou publishers en anglais) refusent de traiter directement avec les éditeurs de sites de streaming et téléchargement, cela engagerait directement leur responsabilité et ils financeraient une activité illégale. Ils préfèrent transposer cette responsabilité à des régies.
Le site pirate (que ce soit du DDL, Torrent ou Streaming) va utiliser les régies pour recevoir de l’argent de ces annonceurs qui ne peuvent pas passer en direct. Mais les régies qui acceptent de travailler avec ces sites warez courent aussi un risque. C’est pourquoi elles ont de plus en plus tendance à travailler avec eux et les bannir à la moindre plainte (en prenant soin de ne pas régler leur solde), voire de les refuser. Le pire résidant dans le fait que la plupart des arrestations dans le warez sont dues à des dénonciations de la part des régies qui collaborent directement avec les forces de l’ordre. Pour cette raison s’est développé un marché des régies publicitaires « spécialisées » warez, qui sont immatriculées à l’étranger et qui sont beaucoup plus laxistes dans les critères d’acceptation.
Les plus grosses régies warez
Le marché des régies warez est une vraie jungle. Des nouveaux acteurs ouvrent et ferment constamment. Les éditeurs n’ont aucun recours face aux régies arnaqueuses puisqu’étant dans l’illégalité totale, il leur est impossible de porter plainte; ils ne peuvent donc que faire confiance en espérant qu’elles ne tricheront pas sur les chiffres en reversant moins qu’ils ne devraient, ne banniront pas leur compte ou, pire, ne les dénonceront pas aux autorités compétentes. Dans cette hypocrisie générale, les annonceurs donnent de l’argent à ces régies en sachant pertinemment que leurs bannières vont se retrouver sur des sites warez, mais avec un trafic énorme et à un coût très faible.
NextWarez a enquêté pour connaître les régies qui financent aujourd’hui les sites de téléchargement et streaming français. Les meilleures régies warez, d’après les témoignages d’administrateurs de très gros sites, sont toutes situées à l’étranger., majoritairement en Israël, Suisse ou Estonie. Elles ont obtenu la préférence pour leur sérieux, leur confidentialité et leur rémunération. Les grosses régies se comptent presque sur les doigts de la main. Voici la liste des régies publicitaires warez que nous avons réussi à recueillir.
- Pubdirecte : Régie publicitaire Suisse, contrairement à ce qu’inspire son design, elle est présente sur quasiment tous les gros sites de téléchargement et streaming (T411, ZT, ..). Elle reconnue pour son sérieux et sa rémunération relativement élevée dans le milieu. Elle propose du CPM, CPC, CPL et CPA.
- Clickadu : Régie publicitaire basée dans les Iles Vierges Britanniques, elle s’est récemment imposée sur bon nombre de sites de téléchargement et streaming. Elle propose principalement du CPM, et offre un bon tableau de bord.
- Propellerads : Régie publicitaire basée à Chypre, au design et à l’interface particulièrement moderne, elle est particulièrement appréciée des sites de téléchargement depuis la fermeture d’Affiliation-France. Moins rémunératrice que Pubdirecte elle propose beaucoup de formats, y compris la monétisation des vidéos (ou même les pages d’erreurs 404).
- Poptm : Nouvelle régie spécialisée dans les pop-up (le format le plus rémunérateur), elle se vante de pouvoir augmenter le chiffre d’affaires de ses affiliés en arrivant à passer à travers les bloqueurs de pub (type adblock, qui représentent un gros manque à gagner pour les webmasters).
Avec cette liste des meilleures régies publicitaires offshores, vous comprendrez mieux comment les sites warez génèrent autant d’argent. Pour compléter, vous pouvez lire nos éclaircissements sur les hébergements offshores qui hébergent la plupart de ces sites. Vous pouvez aussi consulter nos classements des sites warez les plus visités, et constater que ces derniers génèrent plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros par mois grâce à ces régies offshores peu scrupuleuses et des annonceurs faussement aveugles.
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Vous pouvez aussi utiliser une régie de recommandation de contenu, type « Contentza » ( cherchez sur google ) ça paye bien et c’est au cpc ! 🙂
Les régies utilise qu’elle service pour payer ses clients ? Histoire de ne pas être tracé…
Jolie l’article seo
Merci, cela est très instructif !!!