Le directeur général du syndicat des éditeurs et des librairies allemands, Börsenverein dans la langue de Goethe, appelle les éditeurs allemands à abandonner les DRM, pour le bien de l’écosystème du livre numérique. Les libraires indépendants se battent en effet pour proposer une offre d’ebook digne de ce nom, et sont considérablement gênés par les mesures techniques de protection, à l’origine de nombreuses plaintes des clients.
Depuis le début de l’année, Heinrich Riethmüller, à la tête de l’association des libraires au sein du Börsenverein, et son frère Michael mènent de front une campagne pour éradiquer les DRM, ou verrous numériques, qui limitent l’usage et la lecture des fichiers numériques à certains appareils, et sous certaines conditions.
« Le DRM est un coup bas à l’industrie, qui profite essentiellement à Amazon et Apple », soulignait Michael Riethmüller. Le DRM Adobe, largement utilisé par l’édition, nécessite la création d’un compte Adobe pour lire un livre numérique, et complexifie considérablement le processus de lecture. Du coup, des systèmes propriétaires comme ceux d’Amazon ou d’Apple paraissent plus simples, et les clients ont vite fait de se tourner vers ces prisons dorées. Privant ainsi les libraires indépendants des ventes de livres numériques.
Ce DRM, qualifié de « dur », par le Börsenverein, est particulièrement nuisible au monde du livre, contrairement à des solutions « souples », recommandées par le Börsenverein, comme le watermark, ou tatouage numérique, qui ne nécessite pas l’intervention d’un logiciel tiers.
« Comme représentants du secteur du livre, nous avons pour but de faciliter le plus possible l’accès aux écosystèmes ouverts. Sinon, les libraires allemands se retrouvent incapables de s’imposer contre la concurrence des grands écosystèmes propriétaires. Les systèmes de protection “durs” constituent souvent un obstacle pour les clients, car ces techniques de protection entraînent des problèmes d’utilisation des livres numériques », reconnaît Alexander Skipis, directeur général du Börsenverein, interrogé par ActuaLitté.
« C’est pour le bien des librairies et de leurs clients que ces obstacles disparaissent », explique Alexander Skipis en évoquant ces DRM « durs ». Les libraires indépendants avaient souligné que le service après-vente revenait extrêmement cher, puisqu’il fallait souvent aider des lecteurs démunis face aux manipulations techniques que provoquent les DRM.
Le directeur général du Börsenverein rappelle, malgré cette invitation à se débarrasser des DRM, que chaque maison d’édition est maître de sa politique en la matière : « Le fait que le nombre de maisons d’édition ayant recours aux DRM durs diminue est déjà un bon signe. Chaque maison d’édition peut évidemment choisir le chemin à prendre », explique-t-il. « Et souvent, les auteurs demandent des techniques de protection pour leurs livres numériques dans les contrats avec les maisons d’édition. »
Le cas du prêt de livres numériques est également évoqué de manière particulière par Alexander Skipis, puisqu’ici, « le DRM dur est n’a pas d’alternatives, pour les éditeurs ».
« Mais, à notre avis, les responsables devront renoncer aux systèmes de DRM dur, là où c’est possible » termine le responsable du syndicat des éditeurs et des libraires allemands, au profit du watermark.
Merci Actualitté pour cet article. Nous pensons effectivement que les DRM favorisent le piratage plus qu’il ne le réduise étant donné qu’ils encombrent les acheteurs d’eBooks. Les pirates savent de toutes manières les faire sauter. La popularité du téléchargement d’eBooks y est surement lié, la preuve en est de l’audience de notre test de Bookys site de téléchargement spécial eBooks
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