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Le côté obscur du monopole du droit d’auteur

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Les droits d’auteurs sont gérés par quelques sociétés qui ont réussi à faire accepter à tous qu’elles sont indispensables à diffusion de la culture à tous. Mais, avec l’arrivée d’internet, la base de cette théorie est chamboulée au point que Rick Falkvinge, fondateur du parti pirate suédois, le qualifie d’immense mensonge.

L’origine du monopole du droit d’auteur

En 1970, les imprimeries britanniques demandent une réintégration du monopole du droit d’auteur. Leur motivation ? Obtenir une exclusivité des droits sur les livres et autres ouvrages pour s’assurer une activité pérenne. Ce monopole repose sur un principe d’échanges entre auteurs et éditeurs. En échange de droits exclusifs, l’industrie des droits d’auteurs fournit une « disponibilité de la culture et de la connaissance » au grand public.

Toujours est-il que le parlement britannique a accepté la formation du contrat social du monopole du droit d’auteur, en mettant toutefois bien en exergue la nécessité d’un tel processus pour une diffusion de la culture. En bref, sans eux, pas de culture. Ce contrat social offre donc une accessibilité de la culture par les éditeurs -étant les seuls à pouvoir en fournir une telle disponibilité- en échange de droits exclusifs.

Remis en cause par internet

Il se trouve qu’avec l’avènement d’internet, la notion que seule l’industrie du droit d’auteur est capable de rendre accessible la culture est complètement faussée et a été exposée comme grossière et comme un mensonge éhonté. En effet, sur internet, les gens créent maintenant « malgré » ces droits exclusifs et non plus « grâce » à eux, en rejetant donc ces droits exclusifs au profit de licences Creative Commons.

Pour bien comprendre ce phénomène, il suffit de regarder un exemple assez simple : Youtube. Cette plateforme de vidéos reçoit chaque minute plus de 300 heures de nouvelles vidéos, ce qui serait comparable à plus de 18000 chaînes de télévision diffusant 24/24h, 7/7j. La plupart de ces vidéos ne valent même pas le coup d’œil, tout comme les chaînes de TV traditionnelles.

Alors que va devoir faire l’acheteur qui a accepté le système des droits exclusifs très précieux à l’industrie du droit d’auteur.  Cette industrie qui lui a affirmé que l’existence d’un tel contrat lui serait indispensable pour espérer pouvoir accéder à la culture ? Que va-t-il devoir faire en se rendant compte qu’il a clairement payé beaucoup trop cher pour un service qui ne lui est plus profitable ?

Cet acheteur va donc vouloir résilier ce contrat et donc trouver un autre fournisseur sous de meilleures conditions, et ce, sans avoir à se soucier de ce que son ancien fournisseur -l’industrie de droits d’auteurs- aurait à dire à propos de ces nouvelles négociations.

Il n’y a aucune raison -et c’est bien là qu’est le problème- pour que le partage de la culture et des connaissances fonctionne autrement, aucune raison pour que l’industrie du droit d’auteur ait son mot à dire sur le fait qu’ils aient été révoqués.

Crédits photo : Themeplus, Flickr.

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Rédacteur NextWarez.com

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3 Commentaires

  1. L’auteur de cette théorie part du postulat erroné que le droit d’auteur n’est que celui de rendre les oeuvres « disponibles » et ce faisant n’envisage le droit d’auteur que sur le fondement du droit de distribution. Or le droit de distribution n’est que le corollaire du droit de création (soit artistique – droit d’auteur / soit financier – droit des producteurs).

    Le problème ne se pose donc pas en terme de distribution, mais en terme de création. Pourquoi quelqu’un consacrerait 4 ans de sa vie à créer une oeuvre dont il espère vivre si tout un chacun peut le copier le lendemain et brader son oeuvre sur internet ? Pourquoi un producteur mettrait il 200 millions de dollars pour produire une oeuvre que les gens seront heureux de regarder si n’importe qui peut l’acquérir sans bourse délier?

    Le mensonge, ce sont ces nombreuses théories – telles que celles évoquées supra – qui ne passent ni le test des faits, ni la lame du rasoir d’Okham. Elles n’ont qu’un seul objectif : Nous dissimuler la véritable nature délictuelle des actes que nous commettons sans réfléchir.

    Le piratage n’a aucune réelle justification économique. Arrêtons de nous mentir : un DVD c’est 10 Euros, soit à peine deux fois plus qu’un paquet de clopes. Nous ne le faisons que pour la seule et unique raison qu’il est techniquement possible et facilement réalisable.

    Cessons de nous mentir et commençons à réfléchir VRAIMENT aux conséquences des actes que nous commettons.

  2. je n’ai rien compris, ca manque d’exemple concret !

    1. Ce sujet mérite en effet une lecture consciencieuse, mais je prend en compte votre commentaire, merci pour votre retour!

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