Pour rappel, quelques jours avant la période de Noël, les pirates à travers le monde ont reçu leurs cadeaux un peu plus tôt que tout le monde quand des copies pirates de certains films les plus demandés ont commencé à fuiter sur Internet. Un de ceux-là était le très attendu film de Quentin Tarantino, « Les 8 salopards », qui est apparu en ligne plusieurs jours avant sa sortie au cinéma.
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Google « ignore le problème » et « détourne l’attention » du piratage
Richard Gladstein, président et fondateur de Colony Film et producteur du film « Les 8 salopards » aborde la question du piratage en ligne. Notant que son film a été téléchargé illégalement plus de 1,3 millions de fois depuis le jour de Noël, Gladstein a cependant tout bonnement ignoré Hive-CM8, le groupe qui a placé son contenu en ligne et trouve un bouc émissaire beaucoup plus large : Google.
« Google et YouTube ont la capacité de créer un vaccin qui pourrait éradiquer la maladie du vol de contenu. Pour les milliers d’entre nous qui regardons nos œuvres se faire voler à plusieurs reprises, encore et encore, des millions et des millions de fois, Google nous offre au mieux un cachet d’aspirine et au pire ignore le problème » Richard Gladstein, producteur du film « Les 8 salopards »
Gladstein peint une image de la société de Mountain View déterminée à ignorer le sort des créateurs du monde entier, en créant des barrières pour les dissuader de protéger leur travail contre le piratage. Comment ? En jetant un écran de fumée appelé « fair use » (utilisation équitable).
«Fair use» est une distinction importante au droit d’auteur. Il permet aux non-propriétaires des droits d’auteur de se livrer à l’analyse, la critique et la parodie de matériel protégé. Cependant, l’utilisation et le débat du « Fair Use » a également révélé qu’il pouvait être un outil extrêmement utile pour ceux qui cherchent à détourner l’attention de la question de la violation réelle du droit d’auteur : le piratage. »
« Google aide et encourage une activité criminelle »
Si vous avez du mal à voir le lien entre le soutien au « fair use » et ignorer le piratage, vous n’êtes probablement pas le seul, mais Gladstein sent qu’il tient quelque chose :
« Il est impossible que l’ajout de programmes et de films entiers sur YouTube et d’autres sites d’hébergement vidéo relève du «fair use». Qu’est-ce que Google et les autres moteurs de recherche font quand ils redirigent un internaute vers ces fichiers ? Ils aident et encouragent une activité criminelle »
[…]
« Les incessantes explications de Google, faisant valoir qu’il n’y a pas de problème avec le « fair use », sont destinées à occulter délibérément le réel problème de dizaines de millions de téléchargements illégaux de chansons entières, d’albums, de films et d’émissions de télévision. »
Pour le moment, Gladstein appelle simplement Google à agir avec respect.
« Tout ce que je demande de Google est qu’il montre du respect pour toutes les créations et les propriétaires de droits d’auteur et n’empiètent pas sur le droit que nous possédons de partager notre travail avec le public de la façon dont nous le choisissons, au moment que nous le choisissons et permettent aux équipes de création et de production de recevoir les avantages financiers qu’ils méritent à juste titre » Richard Gladstein
Depuis le jour du « leak », Google a retiré des milliers de liens vers le film « Les 8 salopards » de ses résultats de recherche. Certains demanderont, que peut-il faire de plus ? Richard Gladstein et Hollywood ont la réponse.
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Source : TF
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